Le projet Peinture en friche (2005-2007) est une réflexion sur la problématique du paysage en peinture. Il pose la similitude entre l’apparaitre de la peinture (surface sensible) et l’apparaitre de la nature (paysage). Dans ces tableaux, la matière contribue à la représentation en suscitant une expérience de nature similaire à l’expérience du réel. Une exploration qui démontre qu’une part du sens est portée par la matérialité ; c’est la part qui échappe à l’énonciation verbale et qui suscite l’affect du tableau. La notion de représentation (mimésis) est ici transformée par un déplacement où la similitude est liée au présent de l’apparaitre et non à la ressemblance.